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Prix du café : pourquoi les producteurs et les productrices ne bénéficient pas toujours de la hausse ?

  • 21.05.25
  • Café

Depuis début 2023, les prix du café explosent

mains avec cerises de café
mains avec cerises de café

Le cours de l’arabica a bondi de 110% entre janvier 2024 et mai 2025, et le robusta a atteint un record historique !

En apparence, cette flambée pourrait être une bonne nouvelle pour les producteurs. Mais sur le terrain, la réalité est bien plus nuancée : les producteurs n’en bénéficient pas toujours.

Une hausse multifactorielle

La montée des prix pour le café est le fait d’un écart entre l’offre et la demande. Pour la campagne 2025, la récolte d’arabica au Brésil est annoncée en baisse par l’USDA[1]. Le changement climatique y joue un rôle central avec des fortes au Brésil, des épisodes pluvieux violents en Colombie… les rendements baissent fortement dans les zones  ou l’altitude n’est pas optimale.

Résultat : même avec un prix élevé, les producteurs ont moins de café à vendre, et le revenu total n’augmente pas forcément. Dans certains cas, cette situation revient au même qu’un prix bas.

Des coûts qui s'envolent 

Dans le même temps, les coûts de production explosent. Main-d’œuvre, intrants, logistique, inflation, dévaluation des monnaies locales… Tout pèse sur les marges des producteurs. S’y ajoutent les dépenses liées à la mise en conformité avec des nouvelles réglementations européennes particulièrement exigeantes comme la certification biologique et l’interdiction de la déforestation importée.

Des coopératives sous pression 

Autre enjeu majeur : la volatilité des prix qui déstabilise les coopératives. Ces dernières, dans un contexte de prix élevés doivent convaincre les producteurs et les productrices de continuer de vendre au sein de la coopérative. Si ce n’est pas le cas, c’est toute la chaîne de valeur du café qui est déséquilibrée. Les ventes en dehors de la coopérative affaiblissent l’organisation qui ne va plus pouvoir honorer ses contrats et déstabiliser les autres maillons de la chaîne.

Fairtrade un filet de sécurité essentiel

Dans ce contexte incertain, le système Fairtrade joue un rôle clé. Grâce au prix minimum garanti, les producteurs sont protégés lorsque les cours s’effondrent et la prime Fairtrade, toujours versée en plus du prix de vente, permet d’améliorer les conditions de travail, les capacités de production, les pratiques agricoles durables et les conditions de vie des communautés comme l’accès à l’eau…
 
Fairtrade propose aussi un appui technique ciblé sur des enjeux critiques : qualité, productivité, résilience climatique, gestion financière, adaptation aux nouvelles normes. Plus de 60 programmes sont déployés pour aider les coopératives à faire face aux crises, notamment via l’agroforesterie ou les pratiques agricoles durables. 
 
Des études montrent que les producteurs et les productrices Fairtrade bénéficient de revenus entre 50% et 66% plus élevés que les producteurs non Fairtrade.[2]

Un appel à l'action

Cette flambée des prix rappelle une évidence : un prix élevé ne signifie pas automatiquement un revenu décent. Pour y remédier, une mobilisation collective est indispensable : importateurs, torréfacteurs, décideurs, consommateurs… 

En achetant un café Fairtrade/Max Havelaar, vous soutenez un modèle durable, qui donne aux producteurs et aux productrices les moyens d’investir, de s’adapter… et de vivre dignement de leur travail.