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Fleurs et plantes équitables

A partir des années 70, l’industrie horticole a connu des changements importants avec notamment un transfert progressif de la production des pays de l'hémisphère Nord, vers l'hémisphère Sud, où les conditions climatiques sont plus favorables et les coûts plus bas. Des pays comme le Kenya, l’Ethiopie ou l’Equateur sont ainsi devenus d’importants fournisseurs de fleurs coupées.

Travailleuses dans une serre à roses équitables
Travailleuses dans une serre à roses équitables

L'industrie des fleurs et plantes 

La production de fleurs et de plantes est assurée par des fermes de tailles moyennes à grandes. Une main d'œuvre salariées abondante est mobilisée. Dans certains pays, l’industrie horticole constitue une source importante de revenus et d'emplois.  Au Kenya, par exemple, le secteur emploie 500 000 personnes, avec des retombées indirectes sur la vie de près de 2 millions de personnes.

Cependant, nombre d’entre eux reçoivent des salaires trop bas ne leur permettant pas de subvenir à leurs besoins. Ils travaillent souvent de longues heures dans des conditions difficiles et ne bénéficient pas d'avantages sociaux tels que l'indemnité maladie ou les congés maternité.

En Éthiopie, par exemple, il n'existe pas de salaire minimum légal, et en Ouganda, le salaire minimum fixé par le gouvernement correspond à la moitié du seuil de pauvreté de la Banque mondiale.

  • 56%
    des salariés des fermes horticoles certifiées Fairtrade sont des femmes
  • 37%
    de tous les travailleurs et travailleuses du mouvement Fairtrade produisent des fleurs ou des plantes.
  • 5,8 Md
    de tiges Fairtrade produites en 2022
Fleurs équitables

En chiffres

Voici quelques faits sur les fleurs Fairtrade que vous devriez savoir.

Défis à relever

Cette industrie est confrontée à de nombreux défis :

  • Une main d’œuvre exploitée : Dans certaines régions productrices de fleurs coupées, les travailleuses et travailleurs perçoivent des salaires dérisoires, souvent inférieurs au seuil de pauvreté.  Beaucoup sont contraints de travailler des journées excessivement longues, parfois jusqu'à 14 heures par jour, six jours par semaine, avec peu ou pas de compensation pour les heures supplémentaires. Le recours important à des contrats à court terme et à l'embauche journalière exacerbe encore leur précarité. Les cas de harcèlement sexuel ou moral sont nombreux.
  • Un marché très compétitif  : Une poignée de grandes entreprises exercent une influence considérable sur le commerce international des fleurs, reflétant les déséquilibres observés dans l'industrie de la bananePour attirer toujours plus de consommateurs, les enseignes pratiquent fréquemment une politique de prix agressive. Cette tendance peut faire chuter d’achat en dessous des coûts de production, ce qui exerce une pression financière considérable sur les fermes horticoles.
  • Environnement et santé : L'utilisation de produits chimiques pour lutter contre les parasites et les maladies suscite des inquiétudes tant pour l'environnement que pour la santé humaine. Insuffisamment protégés, les travailleurs et travailleuses en sont les premières victimes. Le ruissellement des produits chimiques peut contaminer l’eau, ce qui présente des risques pour les communautés et les écosystèmes.
  • Vulnérabilité aux changements climatiques : Les fermes horticoles ne sont pas épargnées par les conséquences du changement climatique. Sécheresses, inondations, ouragans et insectes ravageurs menacent les infrastructures et les rendements.

Il est impératif de s'attaquer à ces défis afin de créer un marché de la fleur et des plantes ornementales durable et éthique.

“Fairtrade m'a permis d’améliorer mon niveau de vie. J'ai l'intention d'acheter des terres et, si je continue à travailler ici, je continuerai à bénéficier du Fairtrade, à mettre de côté et, après quelques années, j'achèterai des terres pour ma famille.”

Jacinta Wanjira Muiga, travailleuse sur une fleur, Valentine Growers, Kenya

Quels sont les avantages du commerce équitable Fairtrade ?

Il existe plusieurs moyens pour les travailleurs du commerce équitable de relever les défis auxquels ils sont confrontés afin de développer leurs entreprises.

  • De meilleurs salaires : Les travailleuses et travailleurs Fairtrade ne peuvent pas être payés en-dessous du seuil d’extrême pauvreté fixé par la Banque Mondiale, c’est-à-dire 2.15$/jour PPP. Fairtrade, membre fondateur de la Global Living Wage Coalition, a élaboré une stratégie pour permettre de progresser vers un salaire décent, calculé selon la méthode Anker. Tant que ce niveau de salaire n’est pas atteint, 30% de la prime de développement doit être versée aux travailleuses et travailleurs, en tant que complément de revenu.
  • La prime de développement Fairtrade : Si les fleurs et les plantes sont parmi les rares produits labellisé Fairtrade/Max Havelaar à ne pas avoir de prix minimum, son absence est compensée par une prime Fairtrade plus élevée. Elle s’élève à 10% du prix FOB c’est-à-dire du prix à l’exportation. Les travailleuses et travailleurs peuvent investir cette prime dans des services d’éducation, des infrastructures communautaires, des formations sur leurs droits, etc. Ce sont eux qui décident de son utilisation au travers du Comité de la Prime Fairtrade, mis en place dans chaque ferme.
  • Des conditions de travail équitables pour les travailleuses et travailleurs : Les cahiers des charges Fairtrade pour les fermes employant de la main-d'œuvre salariée couvrent les règles relatives à la santé et à la sécurité, y compris l’usage des pesticides et les équipements de protection, les congés, la sécurité sociale et les contrats. Les travailleuses et travailleurs des fermes horticoles certifiées Fairtrade disposent de contrats de travail formels, ce qui est encore rare dans le secteur, et sont libres d'adhérer à un syndicat.
  • L'égalité des sexes : Les salariés du mouvement Fairtrade organisent des formations de sensibilisation aux droits des femmes, au harcèlement et à la manière de mettre en œuvre une politique de genre efficace. Grâce à des programmes comme l’Ecole du Leadership des femmes et Dignité pour tous plus de 11 000 travailleuses et travailleurs du secteur horticoles ont pu être sensibilisés à ces enjeux.
  • Des critères environnementaux robustes : Les cahiers des charges Fairtrade exigent une irrigation à faible consommation d’eau, une gestion stricte des déchets et le respect de la biodiversité. Les pesticides hautement toxiques et les OGM sont interdits.

La ferme Bigot Flowers au Kenya

Grâce au commerce équitable, près de 75 % des travailleurs agricoles sont désormais syndiqués. La prime de développement Fairtrade a déjà financé de nombreux projets, parmi lesquels la construction d’un orphelinat, la distribution de bourses scolaires, la construction de blocs sanitaires dans deux écoles primaires, l’amélioration de l’habitat avec des plaques de cuisson et des réservoirs d’eau potable, ou encore l’organisation de formations. Dans la région, plusieurs fermes certifiées Fairtrade se sont regroupées afin de financer la construction de la maternité de Naivasha, il y a 6 ans. Il s’agit d’un progrès significatif pour la région.

Visitez virtuellement les fermes
Champ de fleurs

Où trouver des fleurs équitables en France ?

  • Chez certains fleuristes
  • Sur le site d'Interflora
  • Dans la majorité des enseignes de la grande distribution, sous forme d'opérations promotionnelles ponctuelles, et chez Aldi, toute l’année.

Les fleurs et les plantes équitables certifiées Fairtrade sont respectueuses des femmes, des hommes et de la planète. Découvrez comment votre entreprise peut s'impliquer.