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Renforcer la filière cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana

  • 30.04.25
  • Cacao

Une mission au cœur des enjeux humains, climatiques et économiques.

Cabosses de cacao
Cabosses de cacao

Une mission essentielle au cœur du cacao ivoirien et ghanéen

Du 19 au 31 janvier 2025, une mission terrain menée par Max Havelaar France dans le cadre du projet Equité 3 et GAIM s’est déroulée en Côte d’Ivoire puis au Ghana, les deux premiers producteurs mondiaux de cacao.

Objectif : renforcer les filières agricoles durables et la résilience au changement climatique tout en assurant de meilleurs revenus pour les producteurs et productrices de cacao.

Ces visites, coorganisées avec les partenaires locaux, s’inscrivent dans une dynamique globale de transformation des systèmes agricoles, à la croisée des enjeux climatiques, sociaux et économiques. Elles ont permis de rencontrer les coopératives, de suivre les outils de collecte de données sur le terrain et d’échanger avec des institutions françaises et européennes (Agence Française de Développement (AFD), Union européenne, etc.).

Les défis d’une culture sous pression

Les producteurs de cacao font face à une série de défis structurels : vieillissement des plantations, maladies comme le CSSVD (Cocoa swollen shoot virus), sols appauvris, effets croissants du changement climatique, réglementations croissantes, etc.

Le Ghana est le deuxième plus grand producteur de cacao au monde et le cacao est la principale culture d'exportation, représentant environ 10 % du PIB et employant plus de 800 000 agriculteur.ice.s.  En 2018, l'écart de revenu estimé, par rapport à l’indice de référence du revenu vital, était d'environ 52 % de la valeur de référence pour le ménage moyen producteur de cacao.

Dans les coopératives visitées, les témoignages sont sans appel : baisse de la production, revenus insuffisants, difficulté à renouveler les cacaoyers, et manque d’accès aux intrants durables.

Dans ce contexte, la pauvreté pousse de nombreux agriculteurs à étendre leurs cultures dans les forêts, provoquant une déforestation dramatique.

GAIM : construire une filière équitable, résiliente et inclusive

Mais derrière ces défis, des dynamiques positives émergent. Le projet GAIM menée au Ghana avec le réseau de producteurs Fairtrade Africa contribue notamment à mieux intégrer les femmes et les jeunes dans la chaîne de valeur du cacao, à travers des formations, un appui technique et un accompagnement vers des pratiques agroforestières durables.

Le projet GAIM – cofinancé par plusieurs partenaires dont l’AFD – vise à transformer durablement la filière cacao. En 2023, plus de 83 000 producteurs ghanéens étaient engagés dans des coopératives certifiées, avec une prime de développement Fairtrade atteignant plus de 8 millions d’euros sur le territoire. Cette prime permet d’investir dans des infrastructures communautaires, la scolarisation des enfants, ou encore l’accès à des équipements agricoles.

GAIM agit sur plusieurs leviers :

  • Améliorer les revenus par des pratiques durables et un meilleur accès au marché,
  • Préserver les forêts en promouvant l’agroforesterie,
  • Renforcer les coopératives dans la gouvernance et l’égalité femmes-hommes,
  • Créer des emplois pour les jeunes, pour limiter l’exode rural.

À Goaso et Kumasi, les échanges avec les producteurs montrent combien l’engagement collectif et les outils Fairtrade peuvent être de puissants moteurs de changement, malgré un contexte encore très contraint.

Equité 3 : accompagner les coopératives vers une meilleure inclusion et traçabilité

Nous menons également des activités en Côte d’Ivoire dans le cadre du projet Equité 3 sur les sujets de traçabilité et de renforcement du leadership féminin dans la cacaoculture.

En 2023, plus de 300 000 producteurs ivoiriens étaient engagés dans des coopératives certifiées, avec une prime de développement Fairtrade atteignant plus de 38 millions d’euros sur le territoire :

  • l’accompagnement de coopératives certifiées à la mise en conformité au règlement zéro déforestation via des formations et coachings sur la gestion des données et des risques de non-conformité au règlement
  • le renforcement de l’école du leadership des femmes de Fairtrade Africa via l’intégration de formatrices certifiées dans la gouvernance de coopératives pour assurer la transmission de savoirs sur l’égalité de genre et promouvoir les associations villageoises d’épargne et de crédit et les activités génératrices de revenus bénéficiant aux femmes au sein des communautés cacaoyères.

A 240 km au Nord-Ouest d’Abidjan, l’école du leadership des femmes de Fairtrade Africa a laissé des traces : une productrice de la coopérative Ecakoog se confie ainsi : "Grâce à la formation, je suis devant vous, comme ça. La femme a le droit d'être devant".

Citoyens et consommateurs : vous avez un rôle clé à jouer

En tant que citoyens, citoyennes, consommatrices et consommateurs, vous avez un pouvoir d’action fort. Acheter un chocolat équitable labellisé Fairtrade/Max Havelaar, c’est contribuer concrètement à :

  • garantir un revenu plus stable pour les producteurs ;
  • protéger les forêts menacées ;
  • promouvoir les droits des femmes et l’emploi des jeunes dans les zones rurales ;
  • encourager une économie mondiale plus juste.

Chaque tablette de chocolat équitable est un choix politique, une solidarité active. Ensemble, nous pouvons transformer la filière cacao pour qu’elle bénéficie d’abord à celles et ceux qui la font vivre, tout en préservant la planète.

Vous souhaitez en savoir plus sur le programme GAIM ?